les points remarquables

 

Aux XVe – XVIe siècles, il existait à Pibrac au moins 3 châteaux (ou manoirs) : celui de la famille
Doulce qui deviendra l’actuel château de Pibrac, le château de Beauregard et le château de Sartha.

Le château de Pibrac :

Le château de Pibrac offre une belle architecture au cœur de la région toulousaine et témoigne d’une histoire familiale riche de plus de 500 ans.
La construction de ce château a duré quelques siècles : les travaux ont été commencés au XVIe siècle, à l’emplacement d’un ancien manoir féodal et ont été terminés au XIXe siècle.
Inscrit aux monuments historiques en 1932, il est en brique rouge de style Renaissance.
Il est entouré par un parc à l’Anglaise, inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables.
En 1540, Pierre du Faur confie à Nicolas Bachelier, architecte de grande renommée, la transformation de l’ancienne place forte en Château d’apparat. Nicolas Bachelier a été fortement marqué par la Renaissance italienne ; dans toutes ses réalisations on retrouve le souci de la proportion, de l’harmonie et de l’esthétique propres à l’architecture italienne de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.
Le Château de Pibrac n’a donc pas échappé à l’influence italienne, ce qui en fait aujourd’hui l’un des plus beaux exemples d’architecture « Renaissance italienne » du sud de la France.
Le Château est constitué d’un édifice central ancien auquel viennent s’ajouter les ailes construites à partir de 1540.

L’aile nord est flanquée d’une tour ronde à terrasse.
Le second étage de l’aile sud comporte une galerie à jour, appelée mirande.
Le Château contient par ailleurs deux pièces remarquables :
– Le cabinet dit des Quatrains, dans lequel Guy du Faur de Pibrac (1528-1584) a écrit les célèbres Quatrains Moraux, traduits en plusieurs langues et enseignés aux enfants jusqu’au XIXe siècle. Cette pièce possède une voûte ornée de sujets mythologiques, ainsi qu’un meuble d’apothicaire en boiseries sculptées datant du XVIe siècle.
– Le cabinet dit des Dames, qui renferme quarante portraits représentant les personnages les plus en vue du temps d’Henri IV et de Louis XIII. Il doit son nom aux dix portraits de la même femme portant différentes toilettes de l’époque.
C’est à Eugène Bühler, paysagiste, qu’ont été confiés le dessin et l’aménagement du parc. Un parterre de roses précède les deux masses qui servent de soubassement à la cour d’honneur ; en contre-bas, on trouve un grand escalier, encadré par deux lions, au pied duquel se trouve un bassin octogonal.
Au sud du parc, se trouve le portail Henri IV, entrée monumentale, restaurée en 1890. Classé monument historique en 1947, ce portail a été construit en l’honneur du passage d’Henri IV à Pibrac, qui dans les faits ne vint jamais, mais laissa son épouse, la Reine Margot, et sa belle-mère, Catherine de Médicis, résider au château.

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Le château de Beauregard :

(propriété privée qui ne se visite pas)
Le château de Beauregard est également associé au premier miracle de sainte Germaine, la guérison de Madame de Beauregard en 1644, dont voici l’histoire :
Un matin de décembre 1644, le fossoyeur Guillaume Cassé et son aide Gaillard Baron, sont chargés de creuser la dernière demeure de Germaine Audouane qui a demandé à être ensevelie dans l’église.
Ils attaquent le sol devant l’autel et quelle n’est pas leur surprise en découvrant le corps intact d’une jeune fille d’une vingtaine d’années conservé dans son linceul. La nouvelle se répand dans le village.
Deux anciens, Pierre Pailhès et Jeanne Salères reconnaissent une de leur contemporaine, Germaine Cousin décédée en 1601.
Le corps de la jeune défunte est installé dans une bière dans l’église paroissiale. Le petit peuple en fait immédiatement sa Sainte et vient la contempler.
Dans l’église, à côté de la chaire se trouve le banc affecté à la famille de Beauregard.
Madame de Beauregard vient d’avoir un bébé qui refuse le lait maternel. Le bébé tombe malade et la mère souffre d’un abcès au sein. Sur la suggestion de son mari, la dame invoque Germaine pour sa guérison et celle de sa fille. Le soir même elle voit dans sa chambre une apparition de la  » dévote Germaine « , le bébé se remet à téter et sa maman est guérie.
Dès le lendemain, Madame de Beauregard vient rendre grâce à Germaine accompagnée de toute sa maisonnée et elle offre un cercueil en plomb dans lequel on place le corps que l’on transfère à la sacristie. 

Le château de Beauregard: (XVe – XVIe siècles), associé au miracle de la guérison de Madame de Beauregard en 1644

Le château de Sartha :

Le château de Sartha a été détruit dans les années 1960, mais il reste quelques vestiges anciens comme le relais de poste, le pigeonnier, le chai, les dépendances et la maison de maître.
Le domaine comprend désormais un gîte.
Entouré de champs et de bois, à proximité de la rivière l’Aussonnelle et au bord du GR653 (chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle), le domaine est un véritable havre de paix.

Le château de Sartha (XVe – XVIe siècles), détruit dans les années 1960. Le site conserve quelques vestiges anciens

La basilique Sainte-Germaine :

La construction d’une basilique dédiée à sainte Germaine a été envisagée dès la fin du XIXe siècle, l’église Sainte-Marie-Madeleine étant devenue trop exiguë pour accueillir les nombreux pèlerins venant à Pibrac.

La première pierre est posée le 15 juin 1901, pour le tricentenaire de la mort de sainte Germaine.

Le monument devait être construit en 4 à 5 ans dans un style romano-byzantin, d’une ampleur équivalente au sanctuaire de Lourdes.

La construction fait 62 mètres de long sur 30 de large. Jusqu’en 1911, la construction progresse, mais, les guerres de 1914 et 1940 ralentissent les travaux. La construction reprend en 1947, mais elle est gênée par la rareté de certains matériaux. En 1954, les problèmes de financement décident les responsables du projet à modifier les plans initiaux et à utiliser du béton afin que l’église puisse être couverte pour permettre son utilisation.

En 1967, pour le centenaire de la canonisation de sainte Germaine, une phalange de son pied est prélevée dans les reliques et scellée dans l’autel. Le bâtiment est consacré devant une foule immense.

La demande du titre de basilique n’ayant été faite au Vatican qu’en 2006, c’est le Pape Benoit XVI qui officiellement lui donne le titre de basilique mineure en 2010.

Sur l’esplanade, à proximité de la basilique, on remarque la Croix de Jérusalem et une statue de sainte Germaine.

Sur la façade de la basilique :

* Le tympan représente Dieu, au-dessus duquel, est figurée la montée au ciel de sainte Germaine portée par des anges. Cette œuvre en céramique blanche et rose a été réalisée par la maison Giscard de Toulouse.

* Au-dessus de la colonne de gauche, des élus sont en chemin vers le paradis. On peut y reconnaître sainte Germaine, sainte Jeanne d’Arc, sainte Geneviève, saint Louis et un poilu de la guerre de 1914-1918.

* Au-dessus de la colonne de droite, sont représentés l’enfer et les sept péchés capitaux personnifiés.

* On remarque sur l’arceau du tympan, les noms de onze apôtres et celui de Paul.

* En haut du chevet, l’inscription « sancta Germana ora pro nobis » (« Sainte Germaine priez pour nous ») court sur le mur de l’abside.

L’accès au parvis est constitué par sept marches et deux rampes latérales pour faciliter l’accès des pèlerins handicapés.

L’intérieur de la basilique est une alliance de pierre et de brique. On y remarque :

* l’autel, grande meule de granit, placé sous la coupole, qui est l’un des rares autels de forme ronde en France,

* cinq vitraux décorés, des chapiteaux ornés, des sculptures, plusieurs tableaux,

* des cadeaux de pèlerins,

* au fond de la nef, la tombe du Père Ourties, curé de Pibrac de 1936 à 1956, qui voulait qu’on y grave comme épitaphe: « Il a quêté toute sa vie et il quête encore », pour marquer son engagement et le besoin de fonds pour la construction de la basilique.

* Ainsi qu’une statue en bronze de Germaine, réalisée par le sculpteur toulousain Falguières.

La croix de Jérusalem

La congrégation des Augustins de l’Assomption organisaient des pèlerinages en Terre Sainte. Deux croix (toujours par deux) embarquaient à Marseille pour Jérusalem et revenaient en Europe. L’une d’entre-elles se trouve à Pibrac.

Elle fut érigée le 15 Juin 1898, jour de la Sainte Germaine, sur la place du village, devant l’église paroissiale puis déplacée en 1954 au pied de la basilique Sainte Germaine.

D’après une tradition, la croix aurait été taillée dans un chêne remarquable qui se situait à Cornebarrieu, à quelques kilomètres de Pibrac.

 

Bibliographie :

La basilique Sainte-Germaine de Pibrac, histoire d’un patrimoine par l’association Généalogie et Histoire de Pibrac, 2013

Et pour en savoir plus, et faire une visite virtuelle de la basilique, vous pouvez cliquer sur le lien suivant :

http://www.saintegermainedepibrac.fr/sanctuaire/basilique-sainte-germaine/

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L’église Sainte-Marie-Madeleine :

Dès le XIIe siècle, une charte mentionne l’existence d’un castrum qui constituait avec son église, le village de Pibrac. Dédiée, à son origine, au Saint-Sauveur, l’église subit plusieurs reconstructions au cours du temps et elle prend le nom de Sainte-Marie-Madeleine au XVIIe siècle.
Ses dimensions actuelles sont celles de l’église initiale (L= 36m ; l = 12m ; H = 10m).
Son clocher-mur, daté du XIIIe siècle, classé monument historique, est d’origine. Il est flanqué de 2 tours : l’une carrée, l’échauguette, servait au guetteur, l’autre, ronde, renferme l’escalier qui conduit aux cloches.
La nef a été reconstruite au XVIe siècle, elle est coupée par deux chapelles latérales, réalisées au XVIIIe siècle, l’une est dédiée à la vierge, l’autre à sainte Germaine et renferme la châsse des reliques de la sainte.
La sacristie, la chapelle extérieure, dite chapelle des cierges et le magasin attenant datent du XIXe siècle.
A l’intérieur, au fond de l’église, nous pouvons admirer un baptistère dominé par un élégant buffet d’orgue, réalisé par l’ébéniste Louis Lacassin au XVIIIe siècle. L’orgue, réalisé par Paul Feuga en 1863, est classé monument historique en 1980.
De part et d’autre, sont accrochés trois tableaux de grand intérêt :
* Le tableau du comte Raoul de Pibrac représente la sainte étendue sur un lit de planches.
* Le tableau de Jean Ningres, offert par l’artiste en 1903, représente la sainte morte et étendue sur des sarments.
* Le tableau du R.P. Jean-Baptiste Besson a été réalisé pour la béatification de sainte Germaine en 1854.

Derrière l’autel, le retable en bois doré, du XVIIIe siècle, est classé monument historique.
Dans la chapelle des cierges on peut voir un tableau de Henri-Edmond Delacroix « La traversée du Courbet » et une peinture murale de Jean-Paul Laurens datant de 1863, qui représente l’apothéose de Germaine.
L’église bâtie sur un mamelon, le cimetière en occupait les pentes. Afin de stabiliser le terrain qui insensiblement s’affaissait, un mur d’enceinte est construit en 1878 pour consolider le bâtiment et le cimetière est transféré à sa place actuelle (route de Léguevin).
Lors de la canonisation de Sainte Germaine, en 1867, la porte d’entrée sous le clocher est murée et une marquise en fer est adossée au mur du clocher. Elle est démolie en 1912 et remplacée par un calvaire.
Jusqu’en 1931, les murs intérieurs de l’église sont tapissés par d’innombrables médaillons. Les incendies de 1921 et 1931 provoqués par des porte-cierges entraînent une rénovation de l’église. Les médaillons sont enlevés et l’intérieur est remis à neuf.

Le portail d’entrée est réalisé en 1939 par M. Pons, artisan de Pibrac.

Pour en savoir plus sur l’orgue, cliquez sur le lien suivant :
http://pibrac.free.fr/orgue/orgue.htm

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La maison du logis :

(propriété privée qui ne se visite pas)
Le premier acte qui mentionne la présence d’un castrum à Pibrac date de 1197. Ce castrum, situé à l’emplacement de l’esplanade actuelle, était composé d’une agglomération de maisons entourées de murailles et de fossés, qui, sous le nom de Fort, constituait avec son église, le village de Pibrac.
Il ne reste rien des murailles et des fossés, sauf une maison en briques et colombages supportés par des piliers, qui, vraisemblablement, devait servir d’entrée au Fort.
Pour accéder à l’esplanade, on peut encore passer dessous par le passage de la Claquine, aujourd’hui impasse des Capelles.
La maison, telle qu’on la connaît aujourd’hui, a probablement été construite au XVIe siècle.
La date de 1540 figure sur le bâtiment.
On sait aussi, grâce au récit d’Anatole du Faur, Comte de Pibrac, que cette maison appartenait à Guy du Faur qui avait signé, en 1581, un bail avec Pierre Billette, maître-maçon à Toulouse pour construire l’hôtellerie et le logis.
Ce logis, qui sert actuellement de commerce, possède une cheminée d’époque entièrement restaurée.

La Maison du Logis: Une belle maison à colombages du XVIe siècle

L’école de la Salle :

Pour accueillir les jeunes en formation, les Frères des Ecoles Chrétiennes à Toulouse depuis 1788, recherchent vers 1875, un autre lieu d’implantation, leurs maisons étant devenues insuffisantes.
De son côté, le Père Montagne, Curé de Pibrac, souhaite procurer aux garçons de sa paroisse une éducation religieuse semblable à celle que l’école des Filles de la Croix donnait aux filles du village depuis 1849.
Chaque année, depuis la canonisation de sainte Germaine en 1867, des Frères viennent en pèlerinage à Pibrac.
La rencontre entre les Frères et le Curé de Pibrac permet alors de réaliser leurs vœux respectifs.
Les Frères font l’acquisition de la propriété des héritiers de Louis Marie Jules de Sambucy (Maire de Pibrac de 1821 à 1830), environ quatre hectares comprenant maisons, parc, bois, jardin, terre, le tout entouré d’un mur et une maison située côté rue et mitoyenne à l’enclos.

En 1877, les Frères s’installent à Pibrac et créent un petit noviciat d’une cinquantaine d’enfants désireux de devenir Frères.
Une chapelle provisoire est construite.
En 1879, c’est l’ouverture d’une école libre pour les garçons de la paroisse et la construction du grand bâtiment dit bâtiment de l’horloge, comportant trois niveaux, combles, sous-sol partiel voûté,
destiné à abriter des salles de classe, des dortoirs, des locaux d’intendance.
La construction est faite en briques foraines, charpentes bois, couverture en tuiles.
Sur la façade principale, un fronton arrondi est destiné à recevoir une horloge qui ne sera mise en place qu’en 1888 par les Etablissements Lussault, horloger près de Poitiers, ainsi que les trois cloches
baptisées saint François d’Assise, sainte Germaine et Saint Jean-Baptiste de la Salle, provenant de la fonderie Georges Bollée à Orléans.
En 1880, une communauté dite des anciens s’installe également dans l’établissement de Pibrac ; elle regroupe des Frères âgés ainsi que des Frères chargés de l’intendance. Pour subvenir à leurs besoins,
on trouve une basse-cour, un jardin potager, un verger, des vignes…

Le 14 août 1899, la première brique des fondations de la chapelle est posée et le 10 octobre 1900, Monseigneur Germain, archevêque de Toulouse, procède à la bénédiction de la chapelle, en cours de construction, sous le nom de saint Jean-Baptiste de la Salle, l’année de sa canonisation par le pape Léon XIII. Le procès-verbal de la cérémonie, écrit sur un parchemin enfermé dans un tube de plomb, est scellé dans le mur derrière le maître-autel. En 1901, les travaux de cet édifice de style roman sont achevés.

L’intérieur tout en blancheur est éclairé par des vitraux réalisés par Gustave Pierre Dagrand, peintre-verrier à Bordeaux et dédiés à saint Jean-Baptiste de la Salle. Deux chapelles s’ouvrent dans le haut de la nef, celle de la sainte Famille et celle de sainte Germaine. Le chemin de croix en stuc moulé, œuvre d’un artisan toulousain ne sera entièrement terminé qu’en mars 1902.

En 1969, le Centre de formation des Frères cède la place à l’école qui porte les valeurs de son fondateur, Jean-Baptiste de La Salle.

Frère des Ecoles Chrétiennes, Manuel Barbal Cosan ou Frère Hilario, a passé huit ans à Pibrac de 1926 à 1934, dans la maison du Noviciat avant d’être exécuté en 1937, béatifié en 1990 et canonisé en 1999 par le pape Jean-Paul II.

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’établissement de 1877 à nos jours ou pour visionner d’anciennes photos, cliquez sur le lien :
http://www.lasalle-pibrac.fr/histoire-college-de-la-salle.html

Pour en savoir plus sur saint Jean-Baptiste de la Salle, cliquez sur le lien :
https://lasallefrance.fr/jean-baptiste-de-la-salle/

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L’école Saint-Jean-Baptiste de La Salle (XIXe siècle)

L’école Maurice Fonvieille :

Ce bâtiment construit dans le style typique des années trente a été inauguré en 1929 pour accueillir le groupe scolaire public du village.

L’escalier d’accès a été construit en 1934.

En 1992, l’école est baptisée Maurice Fonvieille, en hommage à son premier instituteur, héros, mort pour la France en 1945.

Maurice Fonvieille
Maurice Fonvieille, nom de guerre Rayssac ou Maurice Martel, est né à Montlaur, au sud-est de Toulouse, le 15 juin 1896, dans une famille laïque et républicaine ; son père est puisatier et sa mère épicière.
Il enseigne le Français à Berlin puis en Russie.
Il s’engage dans l’armée française pendant la première guerre mondiale.
Après la guerre, il exerce différents métiers mais sa passion pour l’enseignement le conduit à occuper des postes d’instituteur dans plusieurs villes et notamment à Pibrac de 1927 à 1931.
Pendant la deuxième guerre mondiale, il rejoint la Résistance. En 1942, il est l’un des fondateurs du mouvement « Libérer et Fédérer ».
Arrêté par la Gestapo à l’imprimerie des Frères Lion, rue Croix Baragnon à Toulouse, en février 1944, il est transféré à Compiègne puis déporté au camp de concentration de Mauthausen en Autriche.
Affecté au Kommando de Güsen, il meurt d’épuisement au printemps 1945, quelques jours avant la libération du camp.
Maurice Fonvieille est titulaire de la Légion d’Honneur, de la Médaille Militaire et des Croix de Guerre 1914-1918, 1939-1945.

Source :
https://www.ladepeche.fr/article/2007/11/06/157151-maurice-fonvieille-grand-heros-de-la-resistance.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Maurice-Fonvieille

L’école, inaugurée en 1929 et baptisée Maurice Fonvieille, en hommage à son premier instituteur, héros mort pour la France en 1944

La porte Henri IV, ou portail Henri IV :

Au fond du parc du château et visible surtout depuis la rue des frères, ce portail a été construit à la demande de Guy du Faur de Pibrac en 1578, en prévision de la venue d’Henri de Navarre, seigneur de Léguevin et futur roi de France.
Comme en atteste l’abondante correspondance avec notamment son fils Henri III, la reine-mère Catherine de Médicis (belle-mère d’Henri IV et mère de la reine Margot), en voyage de pacification dans le midi de la France séjourne à Toulouse du 19 octobre au 05 novembre 1578. Elle quitte cette ville pour se rendre à l’Isle-en-Jourdain, où devaient se tenir des conférences entre catholiques et protestants. Elle réside ensuite au château de Pibrac le 06 novembre 1578.
Anatole du Faur, comte de Pibrac, raconte en 1882, que son ancêtre, Guy du Faur a accueilli avec une extrême magnificence, Catherine de Médicis au château en 1579 alors qu’elle se rendait à Nérac et huit jours après, Marguerite de Navarre sa fille.
Le portail se présente comme un arc de triomphe dépourvu de tout motif décoratif. La voûte à trois cintres est surmontée d’une petite terrasse flanquée de deux pavillons carrés, réunis par un fronton triangulaire et accotés d’un mur couronné par quatre pylônes, reposant sur une corniche ouvragée.
Dans chacun des piliers, se trouvait une pièce unique qui servait à protéger les concierges des intempéries.
Ce portail donnant sur le parc, a été pendant les siècles suivants et jusqu’à la fin de la révolution française, un point d’accès pour les invasions et les hordes de pilleurs qui traversaient la campagne.
Il prend de nom de Portail Henri IV en 1790.
Sa restauration a été effectuée vers 1900 par Raoul du Faur.
Il est inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques depuis 1947. 

Le portail Henri IV, construit en 1578 et classé aux monuments historiques

La maison de sainte Germaine :

Située Route de Sainte Germaine, à 2,5 km du centre-ville de Pibrac, elle est accessible soit par la route, soit en suivant le chemin de Croix partant de la Croix de Jérusalem à côté de la basilique.
C’est une ferme rustique qui a vu se dérouler la vie de Germaine Cousin, béatifiée en 1854 et canonisée en 1867.
La façade est orientée vers le couchant. Les murs en briques et galets datent du XVIIIe siècle mais dans le grenier, au premier étage, quelques cloisons en torchis pourraient être contemporaines de la sainte.
Le rez-de-chaussée se compose de deux pièces séparées par un corridor.
La porte de gauche permet d’entrer dans la bergerie, ouverte au public, où Germaine a vécu. Sous l’escalier, se trouve l’humble couchette de Germaine, où elle fut retrouvée morte en 1601.
A l’extérieur, on peut voir l’oratoire qui marque l’emplacement où aurait eu lieu « le miracle des roses ».
Le site de la maison de sainte Germaine est un lieu de pèlerinage et de recueillement. Il est classé aux monuments historiques depuis le 25 février 1976.


Pour en savoir plus, cliquez sur le lien suivant :
http://www.side.developpement-durable.gouv.fr/EXPLOITATION/DEFAULT/Infodoc/ged/viewportalpublished.ashx?eid=IFD_FICJOINT_
0014772&search=

site web :
http://www.saintegermainedepibrac.fr/sanctuaire/maison-sainte-germaine/

La maison de sainte Germaine (XVIe siècle) et l’oratoire qui marque l'emplacement du « miracle des fleurs ». Le site est classé aux monuments historiques

La fontaine Sainte-Germaine :

Suite à la canonisation de Germaine Cousin en 1867, les pèlerins viennent très nombreux à Pibrac et se pressent sur le chemin qui va de l’église à la bergerie. La source de sainte Germaine est sur leur passage. La tradition veut en effet que la jeune Germaine, quand elle amenait ses moutons au pâturage, s’arrêtait pour y boire et abreuver son troupeau.
C’est certainement pour satisfaire la demande des nombreux visiteurs que les propriétaires de l’époque, Jean et Doumengue Abadie, construisent en 1895 un petit édicule pour abriter la source.
En 2012, Françoise Béziat épouse Dumoulin, leur descendante, en fait don au diocèse de Toulouse qui est aussi propriétaire de la métairie et de la basilique Sainte-Germaine. Une nouvelle statue de sainte Germaine, offerte par Lydie Soubrier, est installée à l’intérieur du bâtiment.
C’est aussi à cette époque que le site est réaménagé.

Malgré une urbanisation du chemin de la fontaine, la source de sainte Germaine reste un havre de paix, blottie dans un écrin de verdure où les pèlerins aiment venir se recueillir et les promeneurs se reposer.
Sur les murs intérieurs du bâtiment sont fixées de nombreuses plaques de remerciements et autour de la fontaine sont disposés des bouquets de fleurs, des petits mots et même quelques pièces de monnaie.

La fontaine Sainte-Germaine (XIXe siècle) et son point de vue sur le cœur de Pibrac

Le monument aux morts :

Ce monument est dédié à la mémoire de tous nos combattants morts pour la France.
Il se trouve face à la mairie, sur l’Esplanade Sainte-Germaine, reliant la Basilique et l’Eglise.
Les personnes dont les noms figurent sur le monument sont nées ou domiciliées en dernier lieu à Pibrac : 36 sont recensées pour la guerre de 1914-1918 et 10 pour celle de 1939-1945.
La sculpture avec un décor dans la masse représente un coq sculpté en bas-relief, une croix latine au sommet, des ornements représentant des palmes et un entourage avec obus.

Ce monument a une longue histoire qui débute il y a plus de 100 ans.
C’est en effet le maire de l’époque, Adrien Taillefer de Laportalière, et le conseil municipal, lors de la séance du 19 novembre 1916, qui décident, sur proposition du Comte Raoul du Faur de Pibrac, de construire un monument pour « conserver le souvenir de ceux qui sont morts héroïquement pour la défense de la patrie » et « à la mémoire des enfants de la commune morts à l’ennemi ».
Ce monument, fabriqué par le sculpteur toulousain Moulins, est érigé en 1919, à l’emplacement de l’ancien cimetière derrière l’église. Il était alors flanqué de la statue de sainte Germaine offerte par la paroisse de Blagnac et de celle de Jeanne d’Arc offerte par la doyenneté de Léguevin.
Lors du conseil municipal du 24 janvier 1990, le maire Henri Courtines informe l’assemblée du mauvais état du monument dû aux intempéries et de l’urgence de le déplacer sur l’esplanade. La première cérémonie a lieu pour la fête locale en juillet 1994.
En 2016, ce lieu de mémoire est réhabilité pour pouvoir accueillir plus de monde.

 

Ce monument résume l’élan de solidarité que la population pibracaise a organisé durant le XXe siècle, le plus meurtrier de l’histoire. Comme la plupart des communes, beaucoup de sacrifices ont été consentis par les habitants de Pibrac : les jeunes de Pibrac morts pour la France, loin de leur terre natale, la mobilisation de la population pour apporter aides et accueillir les nombreux blessés dans l’hospice temporaire installé dans l’immeuble Sainte-Anne (actuelle mairie), les dons en argent ou en
nature…
Des cérémonies d’hommage ont lieu régulièrement, notamment le 11 novembre en mémoire de l’armistice, signé en 1918 à Rethondes près de Compiègne, qui marque la fin des combats de la première guerre mondiale et la victoire des Alliés contre l’Allemagne, pour le 8 mai pour
commémorer la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie en 1945.
Lors de ces occasions, un honneur solennel est rendu aux morts pour la France.

Pour en savoir plus :
https://www.ladepeche.fr/article/2016/05/06/2338758-la-longue-histoire-du-monument-aux-
morts.html
http://www.pibrac-gh.fr/victimes-des-guerres-du-xxe-siecle/

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La stèle des fusillés :

Cette stèle, située sur la commune de Pibrac, au croisement de la route de Lévignac et de l’avenue François Verdier, a été érigée à la mémoire de huit jeunes résistants arrêtés, le 12 juin 1944, par la Milice et la Gestapo et fusillés à l’orée de Bouconne.
Trois d’entre eux sont enterrés dans le cimetière de Pibrac.

La stèle François Verdier:

Lorsqu’on se promène dans la forêt de Bouconne, on peut être amené à passer devant un mémorial dédié à François Verdier, dit « Forain », chef régional de la Résistance, arrêté et torturé par la Gestapo, assassiné le 27 janvier 1944.
Pour s’y rendre, il faut prendre la route entre Léguevin, Mérenvielle et Lasserre (avenue de Bouconne – D42) et garer son véhicule à l’entrée de Lasserre.

Des cérémonies du souvenir et un fleurissement de ces stèles ont lieu chaque année.

 

La gare :

Le passage du chemin de fer dans les années 1870 est dû au père Montagne, curé de Pibrac de 1835 à 1878.
Grâce à l’aide de l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, il fait modifier le tracé du parcours pour que le train passe à Pibrac et achemine les nombreux pèlerins.

Aujourd’hui, la gare abrite la Maison des Initiatives Sociales et Culturelles, le Centre Communal d’Action Sociale et le Centre Culturel et Social qui portent le nom d’Aline et Louis Rivals, des instituteurs qui
pendant vingt ans, de 1937 à 1957, ont animé la vie associative de Pibrac.

La maison du chalet :

Ce petit bâtiment en briques date de la 2ème moitié du XIXe siècle.

Il marquait l’entrée du domaine du chalet situé sur la butte.